Nouveau chapitre :
Le distrans humain

(Le personnage appelé Otmo devint Korba dans la version publiée du Messie de Dune.)

 

Il trouva la garde éparpillée dans la cour de parade, un spectacle confus, frénétique, saturé de rumeurs assourdissantes.

Les deux lunes étaient levées mais elles se trouvaient du côté aveugle du passage que Paul emprunta pour regagner le donjon. Le hall était plongé dans les ténèbres. Un simple rai de lumière allait de la poterne au Salon d’interrogation. L’absence d’éclairage était une règle essentielle de la Sécurité. L’obscurité faisait de chacun une cible difficile.

La rumeur du combat qui allait se dérouler dans la maison d’Otheym l’avait précédé et, alors qu’on venait à peine d’annoncer le retour de l’Empereur, des ovations montèrent des rangs des gardes. Ils agitaient tous les bras dans le Salon, soulignés par la lumière.

Deux des hommes de Stilgar entraînaient Bijaz devant eux, à quelques pas de Paul. Les courtes jambes du nain ne pouvaient ralentir la progression du groupe impérial. Bijaz, remis de sa terreur, roulait des yeux tout autour de lui, inquiet, sur le qui-vive.

— Convoquez le Conseil des Naibs ici, immédiatement, ordonna Paul quand ils entrèrent dans la Chambre d’Audience. (Il fit un signe.) Nous interrogerons Bijaz ici. Et éteignez toutes ces lampes à l’exception de celles qui éclairent le coin.

— On n’interroge pas un distrans humain, releva Bijaz avec une dignité qui provoqua les rires des gardes.

— Vous voulez l’écouter maintenant ? demanda l’un d’eux.

— Posez-le, dit Paul. Stilgar ? Où est Stilgar ?

— Il est allé quérir les Naibs, Sire, dit un homme derrière lui.

Paul reconnut la voix de Bannerjee :

— Tu as un enregistreur distrans prêt ?

Paul observa le nain qui se tenait entre deux gardes impassibles, des brilleurs flottant au-dessus d’eux. Il avait le front luisant. Curieusement, il donnait l’image d’une créature bizarrement intègre, comme si le comportement que lui avaient composé les Tleilaxu filtrait au travers de sa peau. Derrière ce masque de couardise et de frivolité, il sentit de la puissance.

— Tu travailles vraiment comme distrans ? demanda-t-il.

— Il y a bien des choses qui travaillent comme distrans, Sire. N’importe quoi qui possède une voix et un système nerveux peut être un distrans, vous devriez le savoir. Vous savez tout.

— On ne parle pas comme ça, dit le garde qui se tenait près de Bannerjee en lui donnant un coup de coude.

Paul pensa au mot de code qu’Otheym avait transmis par inférence – le nom de celui qui avait été tué : Jamis. Il éprouvait de la réticence à le prononcer, à le tester sur le nain. C’était un comportement humain avilissant que de se servir d’un homme comme distrans, même un homme comme celui-là.

— Réglez l’enregistrement pour une traduction directe, dit Paul.

Le garde qui se trouvait près de Bannerjee ajusta l’appareil.

— Jamis, dit Paul.

Bijaz se roidit. Une plainte aiguë filtra de ses lèvres. Il avait les yeux vitreux. La plainte changeait et se modulait.

Paul se pencha sur l’enregistreur à l’instant où un pépiement en montait. Le débit était très lent, avec de longues pauses, comme si l’enregistreur était très fatigué.

— Tibana était un apologiste du christianisme socratique. Il était probablement originaire de IV Anus et a vécu entre le VIIIe et le IXe siècle, probablement dans le secteur de Corrino Second. Des écrits de Tibana, une partie seulement a survécu, dont ce fragment : « Les cœurs de tous les hommes habitent la même contrée sauvage. » C’est un principe à considérer quand on affronte la trahison.

Paul se tourna vers les visages de ses assistants et de ses compagnons et y lut la même incompréhension. Il ne leur avait pas parlé de l’information que détenait Bijaz et ils ignoraient à quoi s’attendre. Des noms – le nom d’un seul de ceux qui étaient présents allait-il être prononcé par le nain ?

L’enregistreur pépia en réponse à la plainte de Bijaz :

— Les Fremen du désert profond ont restauré le sacrifice du sang de Shai-Hulud. Ils disent que l’Empereur et sa sœur sont une seule et même personne, dos à dos, mâle et femelle.

Paul vit que tous les yeux étaient tournés vers lui. Il eut soudain le sentiment d’exister dans un rêve contrôlé par un autre esprit et qu’il devait momentanément oublier pour se perdre dans les circonvolutions de cet autre esprit.

— L’Empereur et sa sœur doivent mourir ensemble pour que le mythe devienne réel. Les paroles d’Otmo le Panégyriste sont prêchées lors des cérémonies secrètes. Elles disent : « Muad Dib est la tempête Coriolis. Le vent qui porte la mort en son ventre. » « Alia est l’éclair qui frappe le ciel sombre à partir du sable. » Et ils crient tous : « Éteignez la lampe ! Le jour est là. » C’est le signal qu’on leur a appris pour l’attaque.

Paul pensait au rituel ancien, mystique, entremêlé à des souvenirs populaires, des mondes passés, de vieilles coutumes, des sens oubliés – un jeu sanglant d’idées déployé dans le Temps. Les idées… elles étaient porteuses d’une puissance terrifiante.

Elles pouvaient effacer des civilisations ou bien devenir une lueur aveuglante au sein de l’esprit, qui pouvait illuminer la vie sur des siècles. En examinant une fois encore le visage du nain, il vit des yeux brillants de jeunesse dans un visage âgé. Des yeux absolument bleus ! Le nain était donc un addict du mélange. Qu’est-ce que cela pouvait signifier ? Il les étudia : la pupille d’un bleu intense était au centre d’un réseau de lignes blanches noueuses qui s’étiraient jusqu’aux creux des tempes. La tête était énorme. Tout semblait se focaliser sur la petite bouche d’où continuait de monter la plainte aiguë et monotone.

Les noms, pensa Paul. Venons-en aux noms.

— Au nombre des Naibs, pépia l’enregistreur, les traîtres sont Bikouros et Cahueit. Il y a aussi Djedida, secrétaire d’Otmo.

Tout autour de lui, Paul sentit la réaction des gardes qui mesuraient maintenant ce qui se passait ici. Bannerjee fit un demi-pas en avant pour décocher un regard brûlant au nain.

Bannerjee aussi ? s’interrogea Paul. Il était soudain obsédé par un sentiment de menace. Bikouros, Cahueit, Djedida !

— Il y a aussi Abumojandis, l’assistant de Bannerjee, continua Bijaz. Et Eldis…

La violence explosa, ainsi que Paul s’y était attendu, mais pas sous la forme qu’il avait prévue. Bannerjee pivota et se plaça entre Paul et son assistant chargé de l’enregistreur distrans. Celui-là avait braqué l’appareil comme une arme, droit sur Paul. Un jet de flammes en jaillit et faucha Bannerjee à hauteur de la taille. Le pépiement du distrans avait cessé mais Bijaz poursuivait sa plainte. Paul lança le couteau glissé sous sa manche gauche et la lame transperça la gorge de l’assistant comme une fleur rouge. Bannerjee retomba en vacillant entre les bras de Paul en murmurant :

— Mon Seigneur, j’ai failli à mon devoir.

L’assistant était inerte sur le sol, les bras écartés, maintenu par des gardes, ses yeux éteints fixés au plafond. Paul le reconnut : Abumojandis, un Fremen du Sietch Balak, dans le désert profond. La liste d’Otheym ne mentait pas – il y avait des traîtres.

Des médics délivrèrent Bannerjee des bras de Paul.

— Qu’on apporte un autre enregistreur ! lança Paul. Et voyez si on peut faire taire cette créature !

Mais dans le même instant, il comprit que le nain ne se tairait pas avant qu’il ait délivré son message jusqu’au bout. Il ne fonctionnait qu’en un sens : il faudrait redémarrer pour tout entendre.

— Emmenez-le dans l’autre pièce, dit Paul.

Le remous déclenché par ses derniers ordres fut interrompu par l’arrivée des Naibs, le conseil Fremen des chefs. Stilgar venait en tête. Il était en robe de cérémonie, l’air sévère sous sa touffe de cheveux noirs. Son visage buriné, son nez massif et ses pommettes rocailleuses traduisaient une inquiétude et une vigilance farouche.

— Mon Seigneur… Qu’est-il…

Paul le fit taire d’un geste tout en promenant le regard sur la procession : Bikouros et Cahueit n’étaient pas là.

— Où sont Bikouros et Cahueit ? demanda-t-il.

— Dans le désert, ils accompagnent un observateur auprès du Qizarate. Ils sont partis alors que nous étions… dans la cité.

— L’observateur, répéta Paul. Qui ?

Mais il savait déjà quel nom il allait entendre.

— Ma foi, dit Stilgar, Otmo a détaché son propre assistant, Djedida.

— Ainsi, ils ont choisi de fuir, conclut Paul.

Il remarqua que les médics avaient apporté un brancard pour Bannerjee et il surprit le regard de l’un d’eux.

— Il vivra, Mon Seigneur. Le traître s’est servi d’un rayeur et votre couteau l’a cloué à temps.

— Cet homme m’a sauvé au prix de sa vie, dit Paul. Veillez à ce qu’il ne manque de rien.

— Oui, Mon Seigneur.

Les médics s’éloignèrent avec le brancard.

— Il y a des traîtres parmi les Naibs, dit Paul. Bikouros et Cahueit entre autres. Et Djedida aussi. Je ne pense pas que vous pourrez les rattraper, mais qu’on se lance quand même à leur poursuite.

Stilgar se détourna et Paul ajouta :

« Il faut aussi rechercher Eldis. »

— Le gardien de votre prison, Sire ?

— En connais-tu un autre ?

— Mais il est dans le désert avec l’autre groupe, dit Stilgar. Il a parlé d’une visite à…

— Qu’on se lance à leur poursuite ! aboya Paul.

— Immédiatement ! répondit Stilgar en quittant la pièce.

Paul se tourna vers les Naibs dans leurs tenues somptueuses.

Ils étaient bien différents de ce qu’ils avaient été aux jours anciens du Sietch. Ils le dévisageaient en silence.

Dans chacun d’eux, Paul voyait le vrai Naib Fremen caché derrière l’image d’un hédoniste sans complexe, un homme qui avait goûté à des plaisirs que la plupart des autres hommes ne pouvaient imaginer. Il vit leurs regards qui s’attardaient sur la porte derrière laquelle Bijaz avait disparu. La plainte aiguë du nain n’en finissait pas. Quelques Naibs regardèrent les fenêtres qui s’ouvraient sur les jardins clos du Donjon, avec une trace de malaise. Ces hommes détestaient les bâtiments. Aucun plaisir exotique ne pouvait changer cela. Ils ne se sentaient pas naturels confinés dans ces espaces construits au-dessus du sol. Ce qu’ils voulaient, c’était une caverne taillée dans la roche d’Arrakis par les mains des Fremen. Là, seulement, ils pouvaient se détendre.

Paul décompta les visages familiers : Hobars, Rajiforo, Tasmin, Sajid, Umbu, Legg… Autant de noms si importants dans la vie des Fremen qu’ils restaient encore attachés à des lieux : Le Sietch Umbu, la Cuvette de Rajifiri…

Il se concentra sur Rajifiri et se souvint du barbu violent qui avait commandé la seconde vague d’assaut dans la bataille d’Arrakeen. Il avait maintenant devant lui un bellâtre impeccable vêtu d’une robe de soie de Parato d’une coupe exquise. Ouverte jusqu’à la taille, elle laissait voir une collerette impeccable et un jupon brodé de gemmes vertes. Une ceinture mauve maintenait la taille, cloutée de rivets émeraude. Les bras amples étaient plissés de vert sombre et de noir.

Le personnage en noir et vert déclara qu’il portait les couleurs de Paul Atréides et qu’il était loyal à sa Maison. Paul s’interrogea : sa loyauté allait-elle au-delà de toute cette soie fine ?

La plainte du nain venait de s’éteindre.

Brièvement, Paul expliqua la situation aux Naibs, en observant les visages, guettant la moindre réaction d’alerte qui révélerait un traître. Ils étaient trop nombreux, pourtant, et la situation était troublée par l’intensité des émotions, comme si une bataille se préparait. Paul sentait cette excitation chez les plus vieux des Naibs, elle altérait leurs anciens schémas de pensée. Une part de l’écume de son Empire les affectait déjà.

Il refusa leurs déclarations de loyauté et appela l’attention de toute l’audience.

— Vous allez tous attendre ici et surveiller le seuil pendant que nous poursuivrons l’interrogatoire du nain.

Alors qu’il allait se rendre dans la pièce voisine, il y eut de l’agitation sur sa droite. La silhouette robuste de Stilgar fendait la foule des Naibs.

— On les poursuit, Mon Seigneur, dit-il en s’arrêtant devant Paul. Je dois dire que si on me poursuivait comme ça, on ne m’attraperait pas. Et dans ce groupe, il y a des hommes aussi malins que moi.

— Tu as envoyé des hommes qui peuvent penser comme eux ?

Stilgar haussa les sourcils.

— Désolé, Stil. Bien sûr que oui. Que vont faire ces fugitifs ?

— Vous connaissez la réponse aussi bien que moi, Sire.

Paul hocha la tête. Le groupe redoutable avait des amis hors-monde, des amis dans la Guilde, au sein du Bene Gesserit, peut-être même dans le Landsraad. Tous ceux-là, il le savait, feraient tout ce qu’ils pourraient pour affaiblir le pouvoir de l’Empereur, sans s’exposer eux-mêmes. Aider une horde de fugitifs à quitter Arrakis était pour eux une chose possible.

— Dans deux jours, ils auront quitté Arrakis, dit Paul.

— Nous ne ferions pas mieux de revenir à l’interrogatoire du distrans humain ? dit Stilgar en se tournant vers l’autre pièce.

Paul le précéda. Contre la paroi opposée, Bijaz était allongé sur un long divan, les pieds croisés, l’air reposé. Mais en dépit de son calme apparent, il émanait de lui une vigilance charismatique qui rappela à Paul une idole ancienne. Les hommes qui l’entouraient se mirent au garde-à-vous, et l’un d’eux présenta un enregistreur distrans.

Stilgar l’examina avant de le tendre à Paul en acquiesçant.

Bijaz affronta le regard de Paul avec un sourire.

— Salut. Vous avez beaucoup appris ?

Il ne sait pas que le plus gros de son message s’est perdu, songea Paul.

— Nous allons tout recommencer, dit-il.

— Mais qu’est-ce que vous y gagnerez ? Le message restera le même.

— Nous voulons vérifier son authenticité, dit Stilgar.

— Et ça signifie quoi, toute cette crétinerie à propos de la vérité ? demanda Bijaz.

Stilgar porta la main à son couteau.

« Est-ce qu’il ne sait donc pas que l’Empereur doit chercher la victoire et non la vérité ? » demanda Bijaz en inclinant la tête vers la gauche avec une expression rusée.

— Surveille ta langue ou je te la coupe ! gronda Stilgar.

Bijaz jeta un regard apeuré à Paul.

— Vous permettriez cela, Sire ?

— Supposons qu’il t’attrape alors que je ne suis pas là ? répliqua Paul, en essayant de détendre l’ambiance.

Mais Stilgar secoua la tête avec une certaine sévérité.

— Ce n’est guère le moment de plaisanter, Mon Seigneur. Continuons.

Paul inspira profondément et dit une fois encore : « Jamis. »

Le mot-clé aurait dû plonger à nouveau Bijaz dans la transe, mais il battit simplement des cils sans cesser de dévisager Paul.

— Jamis, répéta Paul.

Sans réponse.

— Pourquoi invoquez-vous le nom de notre camarade enfui ? demanda Stilgar.

— C’est la clé distrans, dit Paul avant de répéter « Jamis ».

— Votre distrans a été vidé, déclara Stilgar en observant les gardes d’un air soupçonneux. Le message a été effacé.

— Comment ont-ils fait, Bijaz ? demanda Paul, réprimant sa rage.

— J’ai eu mal à la tête quand l’assassin vous a frappé, dit le nain.

— C’est un signal d’effacement dans l’enregistreur distrans, dit Paul. Ce qui signifie qu’ils étaient plus que prêts à m’assassiner.

Il se tourna vers Stilgar pour lui dire à voix basse ce qu’Otheym avait révélé à propos d’Otmo le Panégyriste.

— Lui, un traître ? s’exclama Stilgar, le front lourd. Il mourra sous mon couteau lent.

— Non, dit Paul. Nous avons perdu le message que portait Bijaz et…

— Alors, nous l’obtiendrons d’Otmo – de la manière forte, s’il le faut.

— Tu ne crois pas qu’ils sont préparés à une chose pareille ?

— Et alors, comment…

— Il existe d’autres moyens de pourchasser nos ennemis, dit Paul. Quelle heure est-il, Stil ?

— Ce sera bientôt l’aube. (Il se tourna vers les Naibs entassés sur le seuil de la pièce.) Mais pourquoi, Mon Seigneur ?

— Le brûle-pierre, dit Paul. Lance une convocation du Landsraad ici même, avec la participation des Naibs… et d’un observateur de la Guilde.

— Nous n’aurons aucune preuve que le brûle-pierre contient encore des atomiques, Sire. La chose n’est plus qu’un tas de scories depuis longtemps, et comment montrer une radiation rémanente qui diffère de…

— C’était un brûle-pierre, insista Paul. Il n’existe aucun autre moyen de déclencher un brûle-pierre. Quelqu’un joue à un jeu très dangereux. Il doit exister des traces sur la façon dont il a été amené ici. Il a laissé une piste aussi nette que des pattes d’oiseaux dans la boue.

— Des oiseaux dans la boue, Mon Seigneur ?

— Peu importe, Stil. On peut remorquer la chose. C’est un long-courrier de la Guilde qui l’a débarquée ici. Une chose importante à ne pas oublier. La Guilde devra répondre au Landsraad. Aucun accord commercial ne sera signé ou honoré jusqu’à ce que…

— L’Épice, Mon Seigneur.

— Bien évidemment, nous allons arrêter toutes les expéditions d’Épice, dit Paul. Nous verrons comment ils prennent ça. Sans Épice, aucun vaisseau ne pourra plus circuler dans l’univers. Et nous n’expédierons plus d’Épice jusqu’à ce qu’on nous livre les coupables.

— À moins qu’ils n’aient un substitut, dit Stilgar.

— Peu probable.

C’est alors que Bijaz se mit à pouffer de rire.

Paul, en se tournant vers le nain, vit qu’il venait soudain de retenir l’attention de tout l’auditoire.

— Comme ils vont regretter le lendemain de n’avoir pas de dents ! cracha Bijaz entre deux quintes.

— Au nom du ver, qu’est-ce que ça veut dire ? demanda Stilgar.

— Parce qu’ils ne pourront pas grincer des dents, rétorqua Bijaz d’un ton posé.

Stilgar lui-même en rit. Mais Paul resta silencieux, sur ses gardes.

— Qu’est-ce que tu entends par eux ? demanda-t-il.

— Mais voyons, Sire, ceux qui ont planté ce brûle-pierre à votre intention. Est-ce qu’il se pourrait qu’ils aient l’intention que vous mettiez un bouchon sur l’Épice ?

La route de Dune
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